Sur ce nom, Franz Batt explique qu'il fait référence à une certaine fonction au sein du château de Haguenau. Dans l'enceinte de ce dernier se trouvait en effet un Dotzelerhof (l’actuelle ferme Stangenhof), lieu de résidence du Dotzeler. Cet homme était chargé de dotzelen, c’est-à-dire « apporter la gaieté voire l'hilarité à la communauté en riant et en s’amusant agréablement ». C'était donc une sorte de fou de cour, mais ce n'était proprement « pas un fou, mais un plaisantin spirituel ; il n'était pas rare qu'il soit noble et chevalier ».

Après la disparition des Hohenstaufen, ceux qui avaient cette charge ont gardé le nom. Ainsi, le premier représentant fut Heinrich Doceler, ritter († av. 1262) dont les deux fils, Hermann (camerarius) et Heinrich (dozzelarius) nous sont connus en 1262 - cf. Ad 67 - H 937/3, où ils sont parmi les témoins - et en 1269 - où ils vendent des champs à Niedernai au chapitre St-Thomas (cf. Urkb. Str. III/17). Ce deuxième Heinrich eut les trois fils qui nous occupent ici.

On retrouve une référence à cette fonction, par le singe jonglant figuré sur le sceau de son frère Hermann. Batt suggère que cela aurait pu être les armes originelles de la famille, conservées par ce prêtre, ainsi que probablement par leur père Heinrich, alors que les deux frères chevaliers Heinrich et Friedrich en auraient choisi d'autres, reprises ensuite par les Stangen.

cf. Franz BATT, Das Eigenthum zu Hagenau im Elsass, vol.2, p. 496-499, et Stammtafel XXX (généalogie).

Il est témoin en 1290 pour les Fleckenstein, cf. Regg. Baden 1,1 n° 589.